Les temps sont durs dans l'industrie du cannabis au Québec, alors que Le Journal a pu répertorier une douzaine d'entreprises qui ont fait faillite ou qui sont en sérieuses difficultés financières, dont la dernière en liste, le Groupe Fuga, de Stoneham-et-Tewkesbury, dans la Capitale-Nationale.
Au Québec, on compte six faillites commerciales dans le marché de la production et de la transformation de cannabis depuis 2021, dont quatre uniquement l’an dernier.
Certaines faillites sont retentissantes comme celle de Zenabis à Montréal (114 M$) ou encore Navaya à Boisbriand (35 M$) (voir tableau). C’est sans compter la dizaine d’entreprises qui font l’objet d’une hypothèque légale de construction parce qu’elles n’ont toujours pas payé leurs fournisseurs.
Le problème rencontré par les entreprises actuellement serait lié à un manque de liquidités, selon Pierre Leclerc, président-directeur général de l’Association québécoise de l’industrie du cannabis (AQIC).
«C’est un phénomène qu’on a vu émerger plus tôt l’année dernière dans l’Ouest du pays et en Ontario. On pensait que le Québec serait épargné parce qu’on est arrivés un peu tardivement. Malheureusement, nous ne le sommes pas. Il y a un nombre important d’entreprises qui vivent actuellement des difficultés financières», a-t-il reconnu.
D’après M. Leclerc, il est extrêmement difficile de vendre des produits à profit en ce moment en raison de la concurrence sur le marché noir et du fardeau fiscal imposé aux producteurs.
«Dès qu’on dit le mot cannabis, on est exclus de toute mesure et de tout programme du gouvernement. Ce qui veut dire que l’argent injecté dans le système provient à 100 pour 100 de capitaux privés.»
Plusieurs sociétés sont publiques, mais au Québec, les entreprises dans le domaine sont en grande majorité privées, dit-il.
«Donc, elles ne sont pas capables de se financer. Elles n’ont pas de marge de crédit. Elles n’ont pas de prêts. Elles n’ont pas d’hypothèques sur les bâtiments. Tout est payé avec de l’équité. Alors, vous voyez le fardeau pour les entreprises lorsqu’elles ne sont pas capables d’avoir de facilités bancaires pour pallier aux fluctuations qu’elles rencontrent», a-t-il expliqué.
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