Roxton Air, un microproducteur de cannabis artisanal est en plein développement à Roxton Pond. La jeune pousse compte sur une technique de culture verticale pour produire plus dans un espace restreint.
Roxton Air est le résultat de la rencontre entre David Pouliot et ses associés qui avaient chacun un projet en tête, mais qui ont décidé d’unir leurs forces dans une direction commune.
David Pouliot baigne dans le monde de l’entrepreneuriat et l’idée de se lancer dans la production de cannabis a germé dans son esprit alors qu’il «réinventait le monde» avec des amis autour d’une bière peu de temps après la légalisation de cette drogue au Colorado il y a cinq ans.
Se lancer dans l’industrie du cannabis n’est pas une mince affaire. L’obtention d’un permis de Santé Canada et la recherche de sources de financement fiables, puisque les institutions classiques ne sont pas chaudes à l’idée d’investir dans « l’or vert », est un véritable chemin de croix.
Mais à force de persévérance, les trois partenaires récolteront leurs premières cocottes dans les prochaines semaines.
« Nous sommes en culture aéroponique, nous ne sommes pas les seuls, mais sommes une minorité de cultivateurs qui utilisent cette méthode de culture-là », indique David Pouliot.
Il rappelle qu’il est possible de faire de la culture bioponique (dans la terre), hydroponique (dans l’eau) et aéroponique (dans les airs).
« Nous c’est un hybride entre les deux derniers, puisque l’aéroponie pure c’est de la vapeur et que nous c’est un jet d’eau qui est envoyé sur les racines. Dans cette eau, il y a tous les nutriments, nos engrais, puis on arrose les racines qui sont suspendues dans les airs », explique-t-il.
Chaque méthode a ses avantages et ses inconvénients. Selon David Pouliot et son équipe, l’aéroponie permet de produire de petites plantes trapues qui mettent moins de temps à fleurir au lieu de grands plants dont la croissance est plus lente.
En plus d’économiser du temps, les cultivateurs économisent de l’espace en pratiquant la culture verticale. « Dans un espace de 16 pieds carrés, je fais 264 plantes, alors qu'un producteur pourrait utiliser le même espace et faire une seule grosse plante », indique-t-il.
Sur le plan de la qualité, il s’agit par contre de la méthode la plus « capricieuse », car la plante ne peut pas aller chercher les nutriments manquant dans la terre en cas d’un problème d’arrosage. « La littérature veut que, quand c’est bien maîtrisé, ce soit la méthode qui va offrir le meilleur rendement. »
Il est encore tôt pour s’avancer sur une date pour que tous puissent retrouver les produits de Roxton Air sur les tablettes de la SQDC (ou sous une autre forme de commercialisation), puisque les jeunes entrepreneurs sont conscients que la première impression est primordiale, si bien que ce sera « le plus rapidement possible, mais ça prendra le temps que ça prendra ».
SOURCE: La Voix de l'Est