Contrairement à ce que semblaient croire plusieurs citoyens, le projet d’usine de production de cannabis est toujours actif, à Beaumont.
« C’est un projet qui est toujours en vie », confirme Guy Martineau, président et directeur général de l’entreprise Les herbes de Beaumont, qui est promoteur du projet qui verrait le jour dans le secteur de la rue Livaudière.
Le chantier se fait toujours attendre, près de trois ans après son annonce. Rejoint par Le Journal, le maire de la municipalité s’est lui-même dit sans nouvelles depuis deux ans. Plusieurs citoyens croyaient le projet « mort ».
Retards
Dans une entrevue téléphonique, M. Martineau affirme au contraire que la volonté de le réaliser est toujours là, mais que la pandémie a toutefois entraîné des retards.
« Ne pouvant pas rencontrer personne [...] ça rendait la tâche de financement presque impossible », explique-t-il, en faisant allusion aux épisodes de confinement.
« On a dû reporter le projet sans pour autant l’abandonner », ajoute-t-il, précisant que « le dossier est toujours ouvert » auprès de Santé Canada.
D’autre part, l’homme d’affaires se montre sûr de pouvoir régler un différend qui oppose le promoteur à un ancien fournisseur.
Un avis de vente sous contrôle de justice a été émis récemment pour le terrain où est projeté le site de production, à la suite d’un recours lancé par la société Englobe Corp.
Celle-ci affirme s’être tournée vers le tribunal pour récupérer des honoraires impayés d’environ 40 000 $, en lien avec un mandat réalisé en 2018.
De son côté, M. Martineau évoque un malentendu. « On a pris une entente pour repayer Englobe », dit-il.
Le maire de Beaumont, David Christopher, indique qu’il n’est pas fermé au projet, mais prévient que le promoteur devra répondre aux préoccupations des citoyens. Ils craignent la circulation autour de la future usine, des odeurs ou encore des impacts sur les puits artésiens des résidences situées dans le secteur.
« On n’est pas contre quelqu’un qui veut venir développer, mais ces trois points-là sont très importants, et aussi la sécurité des gens », dit le maire.
Le promoteur s’est dit conscient que le projet suscite des inquiétudes et entend toujours tenir une séance d’information pour y répondre.
Pas de date
Selon M. Martineau, le projet prévoit une construction par phases, avec un premier bâtiment qui ferait entre 10 000 à 20 000 pieds carrés.
L’entreprise souhaite se spécialiser dans la production à vocation médicale, tout en approvisionnant les détaillants autorisés du Canada.
Aucune date n’a été arrêtée pour le début des travaux, alors que les efforts de financement se poursuivent. L’explosion du coût des matériaux de construction fait également partie de l’équation.
SOURCE: Journal de Montréal
Chargement en cours...