Pendant que des dizaines d’entreprises de production de cannabis québécoises et canadiennes font faillite, Ono Cannabis, à Lévis, se prépare à doubler sa production grâce à un agrandissement de ses installations, en plus d’exporter son produit en Allemagne.
Installée dans le quartier industriel de Saint-Nicolas depuis 2021, Ono Cannabis est devenue le joueur principal dans le marché de la production et de la transformation du cannabis, dans la grande région de Québec.
Cette année, son chiffre d’affaires frisera les 10 M$, estime Steeven Sirois, un des fondateurs de la compagnie.
Devant une demande «grandissante», l’entreprise investira prochainement près de 5 M$ pour agrandir son usine, faisant ainsi passer sa production annuelle de cannabis de 5000 à 10 000 kilos.
Le Journal a d’ailleurs pu visiter l’usine, où l’on pratique une culture en mode aéroponique, à la fine pointe de la technologie. La température, l’humidité, l’éclairage et la ventilation des salles y sont notamment contrôlés de façon rigoureuse, recréant même le cycle des saisons, nécessaires à la floraison des plants.
Cette méthode permet d’obtenir un temps de production accéléré ainsi qu’une meilleure gestion des risques, en évitant certains contaminants comme les insectes ou d’autres bactéries provenant du sol, explique le cofondateur William Rousseau.
«On a eu la chance de ne pas être dans les premiers à se lancer dans cette industrie, de regarder ce qui se passait et comment ça se passait, dans le but d’apprendre», mentionne-t-il, pour expliquer le succès de son entreprise, à l’heure où d’autres déclarent forfait.
Au Québec l’an dernier, quatre entreprises ont fait des faillites commerciales dans ce domaine.
Ainsi, chaque mois, l’entreprise vend près de 100 kilos de cannabis à la Société québécoise du cannabis (SQDC) ainsi que 32 kilos à l’Ontario Cannabis Store (OCS).
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