Même si le cannabis est légal depuis bientôt cinq ans, la filière de production reste très encadrée partout au Québec. Et pour se trouver un pied-à-terre, toutes les conditions doivent être remplies par les producteurs.
Comme à Lévis, où Ono Cannabis pourrait avoir ouvert la porte à un nouveau créneau pour le développement économique de la Rive-Sud (voir l’autre texte plus bas).
Le maire lui-même n’est pas en terrain inconnu chez Ono Cannabis. Gilles Lehouillier a visité les installations à deux reprises dans les derniers mois et, chaque fois, il en est ressorti impressionné.
«C’est incroyable ce qu’ils font. Tout est robotisé. Quand je suis arrivé là, je m’attendais à voir des pots avec de la terre, mais tout était vertical, raconte-t-il. Il n’y a pas une once de terre. Tout est contrôlé par des ordinateurs, et ça fonctionne tellement bien.»
Actuellement, seule cette entreprise de Saint-Nicolas fait des affaires sur le territoire lévisien.
Mais l’administration reste ouverte à accueillir les nouveaux projets, «dans la mesure où ils respectent la législation en vigueur, les exigences des organismes réglementaires, la réglementation municipale ainsi que le zonage», explique Étienne Talbot, directeur du développement économique à la Ville de Lévis.
Le territoire de Lévis est avantageux pour les producteurs de cannabis qui cherchent à planter leur graine, notamment puisque le zonage de plusieurs parcs industriels, ainsi que «la zone située sur la rue J.-A.-Bombardier», autorise ces cultures.
«En vertu du Règlement sur le zonage et le lotissement en vigueur, la transformation de ce produit à des fins médicales est assimilable à un usage industriel lié aux produits pharmaceutiques et aux médicaments», résume le porte-parole Patrick Hamelin, directeur de l’urbanisme et du bureau de projets à la Ville de Lévis.
Les entreprises productrices de cannabis au Québec ne sont pas limitées à la Société québécoise du cannabis. Il leur est aussi possible de fournir ce produit aux autres provinces.
Et la Rive-Sud a l’avantage d’être bien positionnée dans la chaîne d’approvisionnement, selon M. Talbot, en raison des grands axes routiers facilitant la distribution.
Mais la rétribution ne s’arrête pas aux entreprises. Le maillage entre cette industrie et Lévis pourrait également donner un élan supplémentaire au «dynamisme» de la ville.
«Il s’agit d’un type d’entreprise qui génère de l’emploi de qualité, diversifiant ainsi le profil d’emploi recherché sur le territoire et ayant des pratiques qui minimisent l’impact sur l’environnement», souligne Étienne Talbot.
Ono Cannabis n’est pas la première entreprise à choisir Lévis pour établir sa production.
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